EDITO
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Le chômage et la pauvreté constituent la principale cause de l’immigration, et le rêve et le mirage de l’eldorado occidental devient une des principales motivations pour ses familles de prendre le scrict minimum et de faire voile vers un destin plus clément.
Citation de Serge Daniel
« Mes oreilles résonnent encore d’un mot que prononçaient inlassablement les clandestins que j’ai côtoyés : le bonheur. Vouloir être heureux à tout prix, mettre sa vie en jeu et ne pas renoncer... Quelle que soit la difficulté. Quel que soit le temps qu’il faudra y consacrer. Un quitte ou double que nous n’osons plus regarder en face… »
Pourquoi quittent-ils alors leurs pays ? Aucun homme ne quitte son pays pour le plaisir d’immigrer!! Certains fuient les guerres ou les conflits politiques tandis que d'autres ne peuvent juste plus subsister aux besoins de leurs familles donc partent dans l'espoir de trouverun travail pour assurer un minimum de confort pour leurs familles restés au pays.
Tandis que certains se battent pour vivre , d'autre eux , change de pays dans le but d'une recherche sur soit même, partir quelque part et y répendre le bien , s'imprégnier d'une culture et transmettre sa propre culture au travers d'échange et d'expérience de vie : le plaisir du voyage!
Ses phénomènes d'acculturations , de partage de cultures , de migrations forcés ou non seront exposés au travers de ce blog en esperant retenir votre attention sur ses phénomènes de société , bien présent mais encore trop peu connus.
Enjoy!
Migration , rencontre , partage de culture , acculturation
L'IMMIGRATION ...... EN CHANSON
La Rue Ketanou est un groupe de musique de rue, mêlant musique reggae , tziganes , folk et pop.
Il est composé de Mourad Musset, Olivier Leite , Olivier Vintrignier
Après avoir écumé les rues, puis les bars et les petites salles, ils rencontrent Arnaud Viala et Bibou membres de Tryo ,qui leur proposent de produire l'enregistrement d'un disque, mais aussi d'assurer la première partie de Tryo à l'Olympia et pendant leur tournée. C'est le début de leur carrières , qui compte mainteant 6 albums.
C'est un groupe revendicateur et engagé transmet au travers de leurs chansons des messages sur les inégalités actuelle . Ce groupe prône la paix, la liberté, d'égalité et de fraternité
Cette chanson parle de l'immigration et des difficultés que cela implique.
Mohammed - La Rue Ketanou
As-tu eu le choix de ta naissance et là on s'avance avancé
Pour parler des problèmes de terriens immigrés
Dieu a créé la terre pour les hommes La volonté était qu'ils apprennent à partager
De la Terre ils pouvaient bénéficier pour cultiver
Des hommes et des femmes s'ils voulaient procréer
Mais la simplicité s'est très très vite envolée
Et l'industrie est très très vite arrivée
Chasser tous les hommes qui n'accepteraient de s'installer
Et maintenant il faut des papiers pour traverser des contrées.
Je m'appelle Mohammed
Tout le monde il me connaisse
J'aurais pu m'appeler Joseph
Mais je m'appelle Mohammed P
uis les hommes se sont imaginés des codes pour s'identifier Identifier tous ceux qui n'accepteraient de participer
A leurs lois votées par une assemblée bien connotée
Et maintenant il faut des papiers pour traverser des contrées Contrôlées va chier !
Jamais je n'accepterai de servir un état que je n'ai pas demandé
Des lois que je n'veux surtout pas partager
La Terre des Dieux et quel qu'il soit n'appartient à aucun homme
Donc là il y a maldonne alors on s'la donne contre ça
On se donne mais ne se vend pas
Que tu sois blanc rose ou noir, ne nous intéresse pas
Pauvre ou riche, ne nous intéresse pas D'Amérique ou Africa, ne nous intéresse pas
Musulman, juif, chrétien, cela ne nous fait rien
Pour nous le combat commence avec toi quand tu voudras
Je m'appelle Mohammed
On m'renvoie toujours au bled
Le lendemain tu me retrouves en Suède
Il n'y a pas de remède
En France, toutes ces familles déchirées
Et ces mères ? Jetées à coups de pieds d'un coté Le père ? Renvoyé au pays par l'armée
Les enfants parqués, brisée la vie d'une famille
Comme si tout cela n'était qu'un jeu de billes
Mais où est passé notre hospitalité Cette capacité d'accueillir des gens en difficulté
Des réfugiés exilés venus dans l'espoir d'avoir un métier bien payé
Pour envoyer chaque année de l'argent au deblé
Lorsque l'on sait qu'une paye d'un exilé fait vivre un village entier
A moi ça me donne de quoi penser, ne pouvons nous pas les aider ? Les aider ? Ne voulons-nous nous en mêler ?
OKl'Etat n'a rien à y gagner Donc l'état n'y est pas mêlé..
Je m'appelle Mohammed
Ecoutez moi quand je plaide
Pour vous aider je m'entraide
J'ai un passeport si cela vous aide
South Park Saison 8 Épisode 7 - "Les Gluants"
Résumé
Des hommes de l'an 3045 débarquent à South Park grâce à un voyage temporel qui s'est ouvert juste au bord d'une route. Ils fuient leur époque dans laquelle la vie des humains est devenue un enfer. Surnommés « les Gluants » en référence au fluide qui les recouvre en arrivant du futur, ils vont proposer leurs services pour des salaires dérisoires. Les habitants de South Park se retrouvent tous sans travail et vont tenter de se débarrasser des nouveaux arrivants toujours plus nombreux de jour en jour. Étant donné que le portail temporel ne peut fonctionner que dans un seul sens, ils en arrivent à la conclusion que pour faire disparaitre les importuns, la meilleure solution est de les empêcher d'exister. Pour cela, ils vont tenter de détruire le futur en ne faisant plus d'enfants : ils organisent alors une gigantesque partouze homosexuelle.
Références culturelles
L'épisode devait s'appeler Wetbacks of the Future (« wetback » est une insulte américaine pour les immigrants mexicains en référence à la traversée du Rio Grande ).
Le portail temporel vient de Terminator , comme le fera remarquer l'un des journalistes, lequel évoquera d'autres films ayant pour thème le voyage dans le temps Retour vers le futur et Timerider.
Cet épisode est le reflet de la société américaine actuel. Des personnes qui ont peur de l'inconnu ( au sens Homme) sans chercher à comprendre les raisons de leur venue. L'absurdité et l'humour noir de cet épisode dénonce parfaitement les mentalités et la dificulté d'adptation que le "local" peut avoir face à un étranger venue pour boulverser ses habitudes.
LIEN: http://south-park-tv.eu/south-park-saison-8-episode-7/
VA , VIS ET DEVIENS - Film acculturation
Sévèrement touchée par la famine qui atteint toute l'Afrique de l'Ouest, une mère se réfugie avec son fils au Soudan. L'Etat d'Israël propose aux milliers de juifs éthiopiens de s'installer en Israël. Chrétienne, la jeune femme ne peut pas prétendre à être accueillie, mais elle convainc son fils de 9 ans de se faire passer pour un juif afin d'échapper à la famine. Le stratagème fonctionne et le petit «Schlomo» est adopté par une famille française sépharade établie à Tel-Aviv. Malgré l'accueil chaleureux de ses parents d'adoption, il grandit avec la peur d'être démasqué. Il découvre tant bien que mal la judaïté, mais aussi le racisme et la guerre dans les territoires occupés...
Ce film repose sur l'histoire vraie des Falashas qui, immigrés en Israell, éprouvent beaucoup de difficultés à se faire accepter malgré leurs efforts, illustrés dans le film par la rapidité avec laquelle le petit Schlomo apprend l'hébreu ainsi que le français (langue maternelle de la famille qui l'adopte) tout en conservant sa propre langue l'amharique, une des principales langues de l'Etiopie. Le rejet de cette nouvelle communauté est à la fois dû à la couleur de leur peau et au refus du rabbinat ashkénaze de reconnaître leur judéité.
Le film montre également les tensions entre Israéliens et Palestiniens,. À travers ce film, on découvre également lele quotidien durant la Guerre du Golfe.
L'ARABE DU FUTUR Riad Sattouf ..... un PARTAGE CULTUREL
L'arabe du futur Volume 1 est une BD autobiographique en 3 tomes, au narrateur libre et drôle. À travers des dessins épurés et efficaces, Riad Sattouf met en scène sa prime jeunesse en Libye sous le régime de Kadhafi et dans la Syrie d'Hafez-al-Assad, durant une période allant de 1978 à 1984.
Faussement candide, Riad Sattouf, né d'une mère bretonne et d'un père syrien, décrit sa vie à Tripoli alors que son père est nommé professeur et lui inculque le respect pour les grands dictateurs.
En 1984, la famille déménage en Syrie et rejoint le berceau des Sattouf, un petit village près de Homs. Malmené par ses cousins (il est blond, cela n'aide pas...), le jeune Riad découvre la rudesse de la vie paysanne traditionnelle. Son père, lui, n'a qu'une idée en tête : que son fils Riad aille à l'école syrienne et devienne un Arabe moderne et éduqué, un Arabe du futur.
. Une seule hâte : découvrir la suite des aventures du jeune Riad, partagé entre deux cultures et nous offrant un point de vue tendre et lucide.
Une bande dessinée autobiographique ?
Interview - Wilson Primeron Nomade/Aventurier
Interview
Wilson Primeron 54 ans , Nomade ,rencontré dans les Pyréenes lors d'un trek.
Bonjour Wilson, bienvenue , vous venez nous parlez d'une période de votre vie bien particulière , entre partage culturel et traditions local, Wilson répondra à nos questions !
Quel est votre pays natal et celui où vous avez grandit ?
Bonjour , je suis né en Guyanne et y est vécu jusqu'à mes 1 an mais j'ai grandit en France à Gardanne jusqu'à mes 10ans.
Donc vous avez déménagé à vos 10 ans ?
A l'age de 10 ans je suis partis vivre avec ma famille sur l’île de la réunion , nous avons quitté la France à bord d’un porte contenaire depuis Marseille , nous avons quitté la méditerranéenne par le canal de suez pour arriver dans l'Océan Indien , au bout de 17jours , parcouru 10000 km et nous avons débarqué au port de la ville nommée "le port" de l’île de la réunion.
Avez vous des souvenirs sur ce voyage en porte contenaire, bon comme mauvais? Pourquoi le choix de ce type d'embarcation , bon comme mauvais?
Ma famille étant modeste , ce moyen de transport était certe le moins confortable mais pour une bouchée de pain nous embarquions en famille.
Ce fut un très beau voyage , jai vu plein d’espèces aquatiques comme des poissons volant , une baleine et des dauphins néanmoins nous avons eu 3 jours de mauvais temps et plusieurs fois par nuit dans le petit lit de nore cabine nous nous cognions la tête du aux turbulences.
A votre arrivé sur l’île du haut de vos 10 ans quelles ont été vos premières impressions ?
Dépaysant ,dans un premier temps j'ai été impressionné par la luxuriance de la végétation , l'intensité des couleurs, c'était un peu comme si le temps s'était arrêté.
Vous avez déménagé pour quelle raison ?
C'était un voyage prévue et voulu de toute ma famille : à l'aventure comme on disait . Mon père a trouvé du travail à l’hôpital dans un premier temps nous avons loué une petite maison à la la ville nommée « la possession ».
Avez vous bien réussis à vous intégré avec la population locale ?
Oui effectivement étant un enfant je me suis très vite adapté à ma nouvelle vie et je veux dire que les reunionés sont très accueillant et ouvert d’esprit à condition d'aller dans leur sens par moment ,vous savez j'avais beaucoup à apprendre de ce nouveau mode de vie . Le respect est , pour eux , un princpe fondamentale.
Je me suis lié d'amitié avec des garçons de mon âge, notamment un certain Jacky qui est devenu mon meilleur ami d’enfance. Nous avions pour projet de partir ensemble à l'aventure , qui sait , peu etre un jour nos routes se recroiseront.
Qu'avez vous appris sur la culture locale réunionnaise ?
Très diversité
Gastronomie locale est compose de riz et de pois puis d'une viande cuisiné que l'on appelé le cary et bien sûr de fruit exotiques d'une abondance remarquable ce qui ne manquait pas de m'émerveiller.
La musique locale est le maloya qui sont des chants du temps de l'esclavage . Un héritage culturel musical audible à chaque detour de rue.
La population est diversifié ont peut y rencontrer des hindous , des malgaches, des anglais , des mahorais, des chinois. Un métissage général.
J'ai également pu apprendre le créole à l'école avec mes camarades de classe , c'est un créole endémique de l'île et parlé par tous. Les enfants de l’île parlent français à l'école mais créole une fois à la maison en famille.
Un souvenir inoubliable pour vous ?
Le Piton de la Fournaise (Volcan encore actif sur l'île de la Réunion) était entré en éruption .Il y avait une coulé de lave , qui est allé se jeter dans la mer. Accompagné de mon père et armé d'un baton, j'étais à un mètre du magma , j'ai plongé mon baton dans cette source de chaleur incroyable et il s'est enflammé instantanément . C'est un souvenir qui je n'oublierai surment jamais.
Quelque critique sur cette île dite paradisiaque?
Le climat est lourd , humide et moite. L’humidité ambiante donne une atmosphère assez pessante.
Ce que je pourrais reprocher c'est qu'ils y'a plusieurs tranches de populations:
- les locaux
- les continentaux mais intégrés depuis longtemps dans la population locale.
- les nouveaux arrivant surnommée les z'oreilles mettent plus de temps à s'integrer.
Les z'oreilles?
Oui , les continentaux sont appelé les z'oreilles , parce étant donnée qui ne comprennent pas le créole , ils tendent l'oreille avec une moue d'incompréhension la plsu totale. Je passais des heures avec Jacky à les regarder , on rigolait beaucoup.
A votre retour en France à vos 16ans , quelles ont été vos impressions?
Imprégné de ce tempérament reunionné , des coutume locales , mon retour en France a été un vrai choc culturel.
Je suis revenu grandit de cette aventure enrichissante.
Ce voyage a été pour moi un élément déclencheur pour mes voyages futures , comme si une soif d'aventure inétenchable que seul la découverte de nouveaux territoires arrive à contenter.
Mais ceci est une autre histoire...
Merci Mr Wilson Primeron , pour votre temps , heureux d'avoir partagé celà avec vous et que les voyages puissent continuer à
être une tel source d'inspiration pour vous!
Je vous admire!
Pétition : Une élève du lycée Marcelin Berthelot et sa mère menacées d'expulsion
Une élève du lycée Marcelin Berthelot à Saint-Maur et sa mère menacées d'expulsion
Veronika et sa mère sont arrivées en France en 2013. Elles ont fui l'Ukraine où leur intégrité physique et leurs vies étaient menacées.
Veronika a un permis de séjour qui prendra fin juste après le bac tandis que sa mère a reçu une "obligation de quitter le territoire français" pour le 13 avril 2018.
Compte tenu des circonstances - cette élève est fille unique, son père est décédé, sa mère est malade et son retour dans le pays d'origine présente des risques majeurs - elle ne laissera pas sa mère repartir seule...
Elle devra donc renoncer à son baccalauréat, à ses études de droit et à tous les projets pour lesquels elle s'est battue et a fait tant d'efforts. Depuis cinq ans, ses progrès scolaires ont été constants et remarquables.
D'ailleurs, le conseil de classe du deuxième trimestre de terminale atteste de son sérieux, de son mérite, de sa motivation et lui accorde les compliments.
Il faut également souligner ses efforts d'intégration en dehors du lycée, son courage pour faire face à des conditions économiques et sociales très difficiles en matière sanitaire, de logement et de niveau de vie, et qui découlent de sa situation administrative.
Nous ne pouvons accepter le sort qui est réservé à cette élève et à sa mère et demandons à ce que les autorités compétentes leur attribuent un permis de séjour durable pour qu'elles puissent enfin vivre sereinement et dignement.
CHRONIQUE DES DROITS DE L'HOMME: Bienvenue au TIBET
L'acculturation passe par la répression des activités religieuses
Développement économique et acculturation vont-ils de pair dans les régions autonomes tibétaines ?
Pékin assimile la défense l'usage de la langue tibétaine à un acte séparatiste.
Dans les régions autonomes tibétaines, l'acculturation passe par la répression des activités religieuses. Le sort de l'institut bouddhiste de Larung Gar en donne un exemple. Fondé en 1980 dans la province du Sichuan, ce centre d'enseignement de renommée internationale avait accueilli jusqu'à près de 10 000 apprentis moines et nonnes, dans une ville d'environ 40 000 habitants.
En 2016, officiellement pour des raisons de sécurité, de protection contre les risques d'incendie et de modernisation, les autorités chinoises décident de réduire la population religieuse de Larung Gar à 5 000 personnes et détruisent une partie des traditionnelles maisons roses imbriquées à flan de colline.
Témoignage de Dolma Tsering Teykhang :
« Il faut être enraciné dans sa propre langue »
Agée de 61 ans, Dolma Tsering Teykhang est enseignante. Elle a travaillé pendant plus de 26 ans en Inde dans des écoles tibétaines. Au-delà son aspect religieux, l'acculturation des jeunes Tibétains commence par l'éducation et la langue. « Les autorités chinoises découragent l’enseignement du tibétain et imposent celui du mandarin », confie-t-elle.
Et d'ajouter : « Ceux qui maîtrisent le mandarin sont favorisés pour obtenir un emploi ou profiter des opportunités qui s'offrent à eux au Tibet. La Chine favorise le mandarin pour procéder à un lavage des cerveaux. On donne aux enfants des repas et des vêtements gratuits à l’école élémentaire, on leur enseigne une histoire déformée du Tibet, comme étant partie intégrante de la Chine, et à l’âge de l’enseignement secondaire, ces jeunes sont envoyés à l'intérieur de la Chine, où ils oublient leur langue, où ils sont transformés. »
« Apprendre les langues étrangères, c’est bien, c’est avoir plusieurs cordes à son arc, mais il faut être enraciné dans sa propre langue, c'est essentiel. La Chine, au moyen de l’éducation, pousse les jeunes au déracinement, à l’acculturation, et en même temps produit des Tibétains loyalistes au régime chinois, à qui elle accorde une promotion sociale », considère l'enseignante.
« Que ce soit les affaires, l’éducation, tout est fait pour les Chinois de l'ethnie han. Les Tibétains n'ont droit qu’à un traitement de seconde zone. Ils sont méprisés, parce quand ils ne sont pas loyaux à la propagande chinoise, les Chinois disent qu'ils se dorent au soleil du socialisme. Mais ici, ce qu'on voit, c'est qu'il y a des gens qui continuent de s'immoler. »
Cinq cents nonnes envoyées en rééducation
« L'étendue des destructions est énorme, ajoute-t-elle. Au début, ils ont commencé à détruire eux-même, ils ont amené beaucoup d’engins de terrassement, et puis à un moment donné ils ont dit aux gens : "Si nous procédons aux démolitions, vous ne garderez rien, donc il faut que vous démolissiez vous-même vos maisons si vous voulez pouvoir garder ce que vous possédez." Voilà quelle est la situation. »
Les chiffres varient mais plusieurs milliers de religieux ont été éloignés de Larung Gar, en échange parfois d'une compensation financière. Et ils ont été soumis à des obligations particulières, explique Dolma Tsering Teykhang :
« Cinq cents nonnes, par exemple, ont été éloignées de la région et envoyées en rééducation patriotique. Nous avons vu des vidéos sur lesquelles ces nonnes chantent des hymnes de loyauté au communisme. Ce à quoi elles ont été forcées. Au Tibet, pour entrer dans un monastère, le premier critère c'est qu'il faut avoir montré sa loyauté au régime communiste. »
Pour conclure par un exemple concrêt:
Le jeune Tashi Wangchuk attend son procès
Pékin assimile la défense de la langue tibétaine à un acte séparatiste. Le jeune Tashi Wangchuk en a fait les frais. Cet entrepreneur de 30 ans, défenseur de la culture tibétaine, réclamait un enseignement bilingue dans les écoles des provinces autonomes tibétaines. Arrêté il y a deux ans, inculpé pour incitation au séparatisme, il attend son procès en prison et risque quinze ans de réclusion.
Le changement climatique : nouveau facteur de migration
Les migrations massives de populations conséquentes au réchauffement climatique est un élément de tension géopolitique extrêmement préoccupant.
1/5 de la population mondiale vit sur des zones côtières qui sont menacées par la montée du niveau des mers et les inondations.
Dans de nombreuses régions du monde, des phénomènes liés au réchauffement climatique sont déjà observés :
- réduction des terres arables
- multiplication des coupures d'eau
- baisse des réserves alimentaires et poissonnières
- augmentation des inondations
- allongement des périodes de sécheresse
Certains états déjà frappés par le réchauffement climatique demandent que le motif climatique soit reconnu comme valable au plan international pour l'immigration.
Selon une étude de l'association Christian Aid, au moins 1 milliard de personnes vont migrer d'ici à 2050 : 645 millions de personnes à cause de grands projets (15 millions par an actuellement) 250 millions à cause de phénomènes liés aux changements climatiques (inondations, sécheresses, famines) 50 millions à cause de conflits et d'atteintes aux droits de l’homme
En s'appuyant sur des données du Groupement d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC), l'étude affirme qu'entre 1,1 et 3,2 milliards de personnes d'ici 2080 manqueront d’eau, et entre 200 et 600 millions souffriront de la faim.
Les pays les plus pauvres seront les premiers touchés par les migrations climatiques : les pays du sud de l'Asie, du Moyen-Orient, d'Asie centrale, d'Afrique et d'Amérique latine, et l'Europe par la suite.
Migrants transitant en Libye , Portrait de Brice , jeune migrant camerounais
La spirale de violence qui emporte la Libye depuis 2011 n’épargne pas les migrants africains. Venus dans ce pays dans l’espoir de rejoindre l’Europe par la mer, ils sont la proie des nombreuses milices qui y fourmillent depuis 2011.
Un jeune migrant camerounais raconte son quotidien à Tripoli entre extorsion d’argent, kidnappings et blessure par balles au pied.
Brice espérait que la Libye soit sa porte d’entrée vers l’Europe, elle n’est finalement qu’une prison à ciel ouvert. Après être resté quatre ans au Maroc sans parvenir à prendre le large, ce jeune Camerounais de 22 ans a décidé en 2014 de faire route vers la Libye.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 264 000 migrants et réfugiés vivent dans ce pays, devenu lieu de transit vers l’Europe.
Comme les autres, Brice pensait y avoir de meilleures chances d’atteindre son but. C’était un leurre : deux ans après son arrivée à Tripoli, il n’est toujours pas monté sur un bateau et doit survivre à un quotidien fait de peur et de violence. Les groupes armés qui sont apparus en Libye en 2011 profitent en effet de l’absence de tout état de droit pour s’enrichir sur le dos des migrants.
Comme quasiment tous les jours, je suis parti avec un ami à la recherche d’un emploi. La plupart du temps, on travaille dans le bâtiment à la journée, on essaie d’économiser un peu d’argent pour payer la traversée de la Méditerranée. Ce jour-là, deux hommes armés sont descendus d’une voiture et nous ont attaqués. Ils nous ont pris tout l’argent qu’on avait sur nous, soit 320 euros. Comme on n’a pas de lieu sûr où mettre nos économies, on les a toujours sur nous. On a tout perdu.
Ils nous ont ensuite ordonné de monter dans leur voiture. On a refusé car on savait ce qui allait se passer : ils voulaient nous kidnapper. Ils ont alors tiré dans tous les sens, mon ami a été légèrement touché au dos et une balle est entrée puis ressortie de mon pied. Je suis blessé mais je n’ai pas été vraiment soigné. Je n’ai pas de passeport et je suis entré en Libye illégalement, je ne peux donc pas aller à l’hôpital car la police m’arrêterait. Je suis allé voir un médecin qui aide en secret les migrants, il a essayé de désinfecter mon pied mais il m’a dit qu’il n’y avait pas grand-chose à faire sans aller à l’hôpital. Ça me fait très mal, je ne peux plus marcher.
La vie en Libye est très dure. Dès qu’on met un pied dehors on a peur, il faut se faire discret car on essaie toujours de nous agresser. Tout le monde est armé, c’est dur de se défendre.
En octobre 2015, j’ai été kidnappé par un Libyen qui m’avait offert du travail. Je suis monté dans sa voiture et là il m’a soudainement dit que j’allais être emprisonné. Il m’a emmené dans une maison transformée en prison. C’est très courant en Libye : les migrants sont capturés par des groupes armés qui appellent ensuite les familles pour qu’elles payent une rançon contre leur libération. Heureusement j’ai réussi à m’échapper pendant la nuit…
Ce n’est pas tout. En 2015, un passeur m’a aussi dérobé mon argent. Il m’avait fait payer 400 euros pour que je monte sur un bateau pour aller en Europe, mais il a ensuite disparu.
Brice a le sentiment d’être pris au piège :
Je ne peux pas retourner au Maroc car la route vers l’Algérie est trop dangereuse, je risque de me faire enlever. Il n’y a pas d’ambassade du Cameroun en Libye pour m’aider.